En route pour la Drassina

Vanir arriva quelques minutes plus tard. Il était vêtu d'une tenue simple, sans fioriture. Pour seuls ornements, une côté de maille par dessus une chemise de bure, un bouclier au bras, une épée et une dague a la ceinture. Des bottes souples, en cuir, mais renforcé de plaque sur les mollets pour protéger. En somme, l'allure type du mercenaire. Une fausse barbe, un cache oeil, et l'affaire était dans le sac. Non seulement, son allure découragerai d'éventuels brigands, mais surtout, on ne chercherai pas a savoir quel est son nom. Il avait quelques affaires avec lui dans un sac.

-Me v'la ma p'tite dame.

Il allégea un peu son sac en déposant certains objets dans les sacoches de selle. Puis il enfourcha sa monture.

Elle ne put s’empêcher de sourire en voyant son allure.

- Oh tu as changé de chemise. Ne compte pas sur moi pour recoudre l'ancienne !

Elle regarda dans le ciel la cité, SA cité. Elle n'aimait pas laisser l'intendance à d'autre. Mais bon, puisqu'il le fallait.

- Tu es prêt à partir? Rien oublié?

Il sourit, un sourire un peu tordu et inhabituel a cause de la barbe.

-Ce sera les blanchisseuses qui vont s'en occuper. Mais elles risquent de se poser des questions. Totalement prêt. Et j'ai tout ce qu'il me faut. Et toi ? La Geis va-t-elle réussir a partir sans s’inquiéter pour son palais de Reine ?

Il voulait juste la taquiner pour la faire penser a autre chose.

Elle lui jeta un regard mauvais.

- Si la cité s'est écrasée à mon retour, je te tiendrai pour responsable.

Elle s'approcha de son cheval. Une belle jument noire qu'elle avait baptisée Aube bien des années plus tôt, et se mit en selle avec élégance.

- Et bien allons y dans ce cas !

Il haussa les épaules.

-Ça fait des millénaires qu'elle tiens en haut, elle va pas s'écraser maintenant parce que tu es absente. Et a vrai dire, même si ça arrivais, autant que tu y soit pas pour pouvoir la reconstruire. Et toc, ma logique est imparable.

Il lui fit un clin d’œil amusé. Il talonna son cheval, et s'élança a la suite de la Geis.

-Tiens, dis moi... Ta dernière visite en Weelgrin date de quand ? Tu y as fais la connaissance de la seconde famille marchande la plus puissante du pays ?

- Je pense au contraire que je serai une des rares capables à la réelever. Mais peu importe.

Elle freina l'enthousiasme d'Aube et la fit aller au pas.

- En Weelgrin.... Non ça fait trop longtemps. Tu connais les raisons qui me poussent à éviter le royaume. Mais il faut que j'y aille. J'ai deux écoles de magie là bas, et puis si un pays se sent l'aisé de la présence de la Geis, ca va faire toute une histoire. Dis moi en plus sur la situation politique.

Vanir garda le silence quelques minutes.

-Eh bien, c'est tendu. Les Mylad tiennent toujours le pays. Mais les Rindel sont venu leur disputer le pouvoir. La situation est stable en apparence, ils se partagent plus ou moins les responsabilités et semblent se tenir en respect mutuellement. Mais en sous main, ça manigance. La femme du Grand Marchand Mylad est morte dans son lit, égorgée. Personne n'a trouvé le coupable, mais tout le monde pense que c'est un coup des Rindel, sans preuve. Les Rindel on réussi a marié une de leur jeunes femme au Grand Marchand. Donc ils ont infiltrer le pouvoir encore mieux. Ça finira en guerre civile entre les deux partie ça.

Il fit une petite pause.

-Mais... Je me demandais s'il n'y aurai pas un coup a jouer avec ces dissensions.

Rien dans ce qu'il lui apprit ne l'étonna. Sa crainte dans ce royaume était bien une guerre civile, mais qui mettrait l'air d'un côté et l'eau de l'autre. Elle voulait à tout prix éviter cela.

- Je t'écoute.

-Ce que je vais suggerer peut paraître moralement limite... Mais bon.

Il pris une inspiration et se lanca.

-Peut etre qu'on devrais se servir de ces different pour ecarter les peres de la princesse. On organise quelque chose avec les drassiniens, et on contacte une des deux familles, pour qu'elle oganise un enlevement ou une attaque de l'autre coté, en faisant porter le chapeau a l'autre famille... On ferai d'une pierre deux coups. On ecarte les peres, et on prends le contrôle de la menace representé par les deux familles...

Moralement limite... ca la fit sourire. Il était pourtant un des rares à savoir jusqu'où elle était capable d'aller.

- Je ne désire pas qu'ils soient tués, et je ne désire pas une guerre civile non plus, il faudrait que je me range dans un camps sinon les mages s'entre-turaient entre eux. Et l'avenir politique de Weelgrin ne m'interesse absolument pas.

Il fit un grand sourire. C'etait également son but. Desarmer le conflit avant qu'il n'arrive.

-Justement. En faisant ca, on s'implique dans le conflit de l'interieur. On fourni certaines armes politiques, et on reste libre de maintenir le statu quo en menacant de devoiler les noms des veritables responsables de l'action envers Asdkaa.

Aprés tout pourquoi pas. Du moment qu'elle arrivait à éloigner les Pères de la petite Princesse.

- Bon, tu as carte blanche. Épate moi !

Elle lui fit un clin d'oeil, et laisse Aube avancer à l'allure qu'elle le souhaitait. Celle ci se mit à galoper.

Il redressa le torse, comme un ado fier.

-C'est un honneur ca.

Puis comme elle accelerai, il murmura pour lui.

-En esperant que la situation n'echappe pas...

Et il lanca son cheval au galop également.

Elle se mit à rire pour elle même, se rappelant de la première rencontre avec Vanir. Leur chevaux au galop elle avait tenté de s'échapper. Il l'avait rattrapé. Cette fois ci serait-elle différente.

- Cours ma belle !

A ces mots le cheval prit encore de la vitesse et essayé de mettre du terrain avec son poursuivant.

Elle tourna la tête vers lui, et sentit plus qu'elle ne vit ce qu'il faisait.

- TRICHEUR !

Elle fit jaillir des étincelles de ses doigts pour effrayer le cheval de son ami.

Le cheval eut un soubresaut, et ralentit.

-Hey!

Il eut un petit rire, mais fut forcé de se laisser distancer. Le temps de remettre son cheval de ses émotions, Alaya avait mis une bonne distance entre eux. Il continua a un petit galop jusqu’à ce qu'elle se décide a le laisser la rattraper.

Elle se décida à presque un kilomètre de là, son cheval s'était remit au pas.

- Je sors toujours gagnante.Tu devrais le savoir.

Elle regarda l'horizon. Il était encore tôt. Ils avaient eu raison de se mettre en route dés maintenant. Avec de la chance ils seraient en Drassina demain soir.

Il haussa un sourcil quand elle lui fit la petit remarque.

-Toujours ? Il me semble me rappeler qu'une certaine fois dans ta jeunesse, tu as perdu face a moi...

Un petit sourire supérieur apparut sur ses lèvres.

-Mais il va falloir ménager les montures sinon, elle vont être épuisé avant qu'il soit nuit, et on finira la journée a pieds. Et personnellement, j'en ai pas envie du tout.

Elle se mit à rire.

- J'avais neuf ans !!!!

Elle sauta sur l'occasion pour le taquiner comme à son habitude.

- Promis, la prochaine fois que je voudrai te laisser gagner je demanderai une adversaire à ta taille !


Elle acquiesça tout de même à ses propos. Et fit stopper sa monture. Ils étaient dans un champs et il y avait un petit ruisseau. Elle mit pied à terre pour que les montures se reposent.

- Prenons cinq minutes.

Il lui tira la langue, avec un air gamin.

-Tatata, pas d'excuse, tu était déjà précoce pour ton âge. A moins que tu ne te prétende pas a ma taille...

Il laissa planer la moquerie en descendant de cheval.

Je te l'ai dis je suis supérieure !

Elle s'assit dans l'herbe, et sortit une pomme.

Et puis on ne tire pas ainsi la langue aux grandes dames!

-Eh, ça va les chevilles ?

Il s'approcha du petit ruisseau, s'agenouilla sur la berge, et s'aspergea le visage.

-Il faut une bonne éducation pour savoir qu'on ne doit pas te tirer la langue. Et j'ai raté quelques leçons, j'ai jamais été un bon élève pour ce genre de petites choses. Donc si je veux te tirer la langue, je le fais. Et juste comme ça, t'es pas supérieure, je suis juste galant.

Il sifflota doucement l'air de rien.

- Mes chevilles?

Elle enleva ses chaussures.

- Parfaites voyons ! Comme toujours !

A ces paroles, elle haussa les sourcils. Il était galant hein? Et bien elle, elle ne l'était pas. Une minie vague sortit du ruisseau et l'aspergea de haut en bas.

- Oh désolée. Ma supériorité a encore frappée !