Marchandage

Afieloth était sur le port avec une petite escorte. Ce qui l'intéressait principalement aujourd'hui, c'était la vente d'un lot d'esclave de qualité. Il était venu un peu en avance pour juger de la qualité, et si possible, discuter un peu avec le vendeur. Il questionna quelques marins et gardes, et appris qu'il aurait a faire a une femme. Intrigué, mais pas particulièrement surpris. Il avait entendu parlé de cette femme qui avait mis la main sur le marché aux esclaves, bien qu'il n'ai jamais eu l'occasion de faire directement affaire avec elle. Il ne tarda pas a repérer sa chevelure de feu. Il s'approcha avec un sourire affable.

-Bonjour dame Marchande, auriez vous quelques minutes a consacrer a un potentiel client ?

Elle n'avait vraiment pas le temps d'être ici, mais son second était malade, un virus des terres apparemment, et vu la qualité des esclaves qu'elle vendait ce matin il était hors de question de confier cela à quelqu'un d'autre. Elle inspectait une dernière fois la marchandise. Elle passa en revu une dizaine d'homme et de femme lorsque son regard fut attiré sur une jeune esclave, le teint très pâle, qui se tenait le ventre et semblait malade.

- Qu'est ce que c'est que ça?? Firgue ! Viens ici tout de suite !

Le dénommé Firgue arriva en courant vers elle, paniqué.

F : Elle n'est pas malade dame, c'est juste que ... en fait, elle est ... elle est...

Louve lui coupa la parole séchement.

- Elle est grosse, je vous remercie j'avais compris ! Qu'est ce qu'elle fait en vente ? Veux-tu que l'on m'accuse de falsifier la marchandise ???

F : Elle assure qu'il s'agit d'un prince des sables qui serait le Père, ca a de la valeur je vous assure.

Elle sorti un petit fouet et cingla la joue de l'homme.

- Enleve la de la vente immédiatement !

A ce moment là, un homme l'interpella, avec un soupire elle se retourna. Elle le parcourra du regard sans émotion... une escorte.... ce n'était pas un Mylad pourtant il n'en avait pas les traits. Un Rindel peut être? Peut importe, il la dérangeait au plus mauvais moment.

- Si vous avez le moindre esclave dans votre demeure, vous êtes déjà un client. Mais soit, je vous écoute.

Il haussa un sourcil, avec un air hautain.

-Ma femme doit être votre client plus que moi. C'est elle qui s'occupe des achats des esclaves habituellement. Mais j'ai décider de prendre les choses en main exceptionnellement. Je suis Afieloth Rindel, j'imagine que c'est vous la responsable de la vente ? J'ai entendu parlé de vous.

Souvent en bons termes. Du moins pour son travail. Le caractère en revanche, il n'en avais jamais entendu parler, mais de ce qu'il pouvait voir, ça avait l'air tout aussi rigoureux que le boulot. Et pour tout dire, il était tout de même intrigué de voir comment une femme avait réussi a s'en sortir malgré le veuvage, mieux encore a faire prospérer l'entreprise.

- Ravie de faire votre connaissance, j'ai moi aussi, beaucoup entendu parlé de vous. Je me nomme Louve.

Elle aurait sans doute pu le rencontrer dans une soirée au palais, en général les grandes fortunes y étaient conviées, mais elle refusait presque à chaque fois toutes les invitations.

- Et bien que vous faut-il? Un homme ? une femme? Un couple? Un enfant? De quel royaume?

Elle avait tout en stock. Chaque homme et chaque femme qui avait perdu sa liberté était passé entre ses mains.
Elle observa la jeune femme de tout à l'heure à qui on enlevait les chaines rudement. Elle fronça les sourcils.

- Ne l'abime pas Firgue ! Elle porte en elle de la future marchandise, mais dans le cabanon du port nord, les vieilles femmes s'occuperont d'elle en attendant qu'elle nous soit à nouveau rentable.

Il jeta un regard noir au second. Visiblement, il n'avait aucun sens de la valeur d'un être humain. Le prix d'une personne peut vite varier si elle est abimé ou non. Il revint a Louve, et réfléchit une minute a sa demande.

-Il me faudrait un Weelgrin. Quelqu'un qui sait se fondre dans la masse, d'intelligent, mais qui n'oublie pas sa place. Et fidèle. C'est une demande un peu délicate. Mais il me faut quelqu'un qui puisse s’infiltrer parmi les esclaves, suivre, récolter des informations... Et a qui je puisse accorder une certaine liberté sans qu'il s'avise d'en prendre de lui même. Vous auriez ça ?

Il l'interrogea du regard.

Elle croisa les bras sous sa poitrine en se tournant vers lui.

- Pourquoi un esclave ? Il sera d'un naturel à soutenir les siens. Si vous ne lui accordez rien en échange, il ne trahira jamais ceux de son espèce, si vous le payez ca ne fait plus de lui un esclave, et si vous obtenez des informations par la force, à la première occasion il vous trahira.

Les Rindel n'avait donc pas de quoi former un espion convenablement ?

- N'avez vous donc pas d'homme de confiance qui peuvent s'infiltrer dans la vermine, sans en être, et venir vous rapporter les informations?

Si ce n'était pas le cas, la situation pour les Rindel devait être précaire au palais. Quoi qu'il en soit elle avait quelqu'un.

- Suivez moi !

Il balaya les objections d'un revers de la main.

-J'ai besoin d'un esclave, c'est tout.

Il lui emboita le pas et en profita pour s'expliquer.

-Former quelqu'un ou payer quelqu'un, c'est trop... Peu stable. Quelqu'un d'autre peut surenchérir. Et puis, un esclave qui sait qu'il est un esclave n'ira pas chercher a vendre des informations, parce qu'il connait trop bien les risques. Un libre est protégé par certaines loi. Un esclave n'est protégé par rien d'autre que son maitre. Et puis, je peux toujours lui offrir certains privilèges a cet esclave. Sans forcément le payer pour autant.

- Comme vous le souhaitez. Je vais vous proposer l'esclave qui selon moi, sera le plus apte à remplir ce rôle. Vous allez sans doute trouver ce choix .... incongru, mais sachez que je ne me trompe jamais en affaire. Par contre, à vous de trouver un justificatif à votre entourage pour un pareil choix.

Elle entra dans un entrepôt gardé par deux hommes armés qui les laissèrent passer sans poser de question. Dans l'entrepôt on pouvait entendre des cris, des rires, il était rempli d'enfant, tous très jeunes, occupés à jouer, chahuter. Elle se dirigea sans hésiter vers le fond de la salle.

Un adolescent était assis à terre, sans bouger, les yeux dans le vide.

- Sa mère était esclave. Lorsqu'elle était grosse son navire fut attaqué par des pirates, beaucoup de personnes et de marchandises perdirent la vie ce jour là. Sa mère fut brutalisée. Elle mit au monde un garçon... différent... Il n'est pas stupide simplement coupé du monde. Je comptais le garder pour mon usage domestique, il est ... difficile à vendre. Mais partout où il ira, les esclaves et mêmes certaines personnes libres se prendront d'affection pour lui. De plus, il n'aurait jamais le sentiment de trahir qui que ce soit, il n'a aucune notion de moralité. Une seule chose le commande.

Elle sortit un petit carré rose de sa poche, les yeux de l'adolescent se mirent à briller.

- Les surcreries... Je pense qu'il conviendrait à la perfection qu'en pensez- .... YILLA !!!! Qu'est-ce que tu fais ici?

Une petite fille de six ans, les cheveux en désordre, elle les avaient roux mais le bout de ses mêches étaient rouges, jouait avec les autres enfants, sous une table.

Afieloth plissait les yeux d'un air interessé et examinait avec attention l'esclave qu'on lui proposait. Un simplet, qui irait s'en mefier ? Et Thela allait tout simplement l'adorer. Plus il le regardait, plus il savourer cette idée. Il fut interrompu dans ses reflexions par le cri de la jeune femme. Son attention se porta sur cette petite fille, surement celle de Dame Louve au vu de la chevelure.

-On dirait que votre fille s'est fait de nouveaux amis.

Il eut un petit gloussement un peu moqueur. Il examina un moment la fillette. Elle avait cet air indépendant qu'avait sa mere. Afieloth se mit a penser que la folie devait etre hereditaire chez les femmes.

- Ce n'est pas en ayant des amis qu'elle va s'instruire !

La petite sortit de sous la table, les yeux excessivement triste. Elle savait que lorsqu'elle était ainsi sa mère avait beaucoup plus de mal à la gronder.

- Si tu continue comme ça, j'interdis au garde de te laisser entrer. Rentre à la maison et lis tes livres.

Elle se tourna à nouveau vers son client.

- Alors cet esclave?

Il dissimula un petit sourire derrière sa main.

-Cet esclave ? Oui, il m’intéresse. Mais comment m'assurer qu'il ne soit pas soudoyé par quelqu'un d'autre avec des sucreries ? Et, est-ce qu'il est simplet ? Il parle au moins ?

Elle se tourna vers lui pour lui répondre et entre apercu son sourire. Se moquait-il de Yilla? De l'esclave ? D'elle même ? Ses yeux lancèrent des éclairs. Ce n'était pas parce que c'était un Rindel, tout nouveau au pouvoir, qu'elle devait se laisser impressionner, après tout, le palais lui devait beaucoup d'argent.

- Il parle. Aux gens en qui il a confiance. Aux gens qui ne le brutalisent pas et qui ne se moquent pas. C'est encore un enfant. Considérez le comme tel.

Elle se tourna vers le petit pour cacher son regard exaspérè. Cet homme ne savait donc il rien sur l'art d'élever un enfant ? A vrai dire ce n'était pas surprenant, ce n'était qu'un homme après tout.

- Il n'est pas question de le soudoyer. Posez lui une question, il vous répondra, il n'aurait pas l'impression de trahir ses amis. Demandez lui comment sa journée s'est déroulée ? Et même si quelqu'un lui donnait des sucreries pour faire de même ? Que pourrait-il dire? Qu'il vous a parlé ? Que vous lui avez donné une friandise? Qu'il vous a expliqué avoir été au marché? Voyons, il est incorruptible, même par vous même.

Afieloth ne fut pas le moins du monde impressionné par son regard noir. Il écouta ses explications patiemment.

-Hum... C'est tout a fait intéressant.

Mais il lui faudrait faire attention aux mots qu'il prononcerai en sa présence. Ce serai s'exposer a ce qu'il les répète a d'autres. Il s'approcha du jeune garçon, et s’accroupit devant lui.

-Alors mon grand, dis moi, tu aime ces petites choses n'est-ce pas ?

Il pointa du doigt la friandise que tenait la Dame Louve.

-Si tu travaillait pour moi, tu en aurai plein, tout les jours, en échange de petits services, tu pense que tu en serai capable ? Par exemple, penses-tu que tu serais capable de suivre quelqu'un et de venir me dire où elle est allée ? Sans te faire remarquer ? Ou bien, pourrais-tu écouter une conversation, et venir me raconter ce que les gens ce sont dit ?

L'enfant passait son regarde de Louve à Afieloth. Louve se baissa et lui offrit la sucrerie et murmura à son oreille.

- Tu peux lui répondre tu sais? Et si tu es sage il pourrait même vouloir t'emmener au palais. Tu te rends compte de la chance que tu aurais?

L'enfant mit le bonbon dans sa bouche et attendit de l'avoir finis avant de répondre.

- Oui Madame.

Elle écouta soigneusement les demandes de Sire Rindel. Apparement c'était une fille qu'il souhaitait espionner. Sa femme? Un homme comme lui pouvait-il être un homme trompé? Sa soeur? C'était l'épouse d'un Mylad après tout. Sa fille? En quoi une enfant l’intéresserait ?

- Je peux.... si je me souviens....

Il tendit la main vers Afieloth pour réclamer une friandise. Puis fronça les sourcils comme si il venait de se rappeler de quelque chose d'important.

- J'aime bien écouter. Les gens racontent des histoires.... ils mentent souvent.... à moi on dit pas grand chose... alors j'écoute les autres.

Afieloth resta impassible un moment. Il réfléchissait. Puis il pris sa décision. Il fit un grand sourire a l'enfant, lui ébouriffa gentiment les cheveux.

-C'est très bien mon garçon.

Il leva le regard vers Louve, et lui demanda une sucrerie pour l'enfant. Il voulait prendre soin de la lui donner lui même, pour que le garçon sache qu'il pouvait lui faire confiance. Quand ce fut fait, il se redressa.

-Dame Louve, voila un esclave fort précieux. Quel est son prix ? Je suis plus qu'intéressé. Et si vous avez d'autres acheteurs dessus, je pense que l'on peut s'arranger.

Elle avait laissé une sucrerie à l'homme pour voir comment il se débrouillait avec l'enfant. Bon elle allait peut être le laisser l'emmener après tout.

- Puisqu'il s'agit de votre premier achat, je penser que nous allons pouvoir négocier le prix. Et je suis la seule sur le marché, je voulais le garder pour mon usage domestique comme je vous l'ai dit.

Elle fronça les sourcils. Des cris s'entendaient de l'extérieur. Elle se précipita et ouvrit la porte à la volée à cause du vent. Elle observa rapidement la situation puis retourna au fond de l’entrepôt. Elle ouvrit une trappe dans le fond et s'adressa à l'une des trois femmes présentes. C'était des esclaves mère de lait pour les plus jeunes.

- Faites les tous entrer là dedans. Restez calme ce n'est qu'une.... petite tempête.

Elle se tourna vers Afieloth et son regard disait clairement le contraire. Elle retourna à l'entrée, et s'adressa à l'un des gardes.

- Faites le tour de tous les entrepots, que chacun de mes esclaves se réfugient dans le sous sol. Je veux un garde dans chaque hangars afin de surveiller qu'il n'y ait pas d'émeute. C'est un ordre.

Afieloth sourit d'un air ravi. Moins il y a de concurrence moins les prix sont élevé. Il allait répondre quand il fut interrompu par les cris. Il se retourna, et suivit Dame Louve. Le vent était fort, et bien qu'elle prétende que ce n'était qu'une petite tempête, il faudrait être stupide pour ne pas voir qu'il s'agissait de bien plus que ça. Il s'approcha de la jeune femme.

-Je risque rien ici, vous pouvez prendre quelques hommes de mon escorte pour faire le tour des bâtiments et si vous avez besoin de garde supplémentaires.

Il allait s'approcher de l'un de ses hommes quand il pensa a quelque chose.

-Au cas ou nous resterions un peu bloqué, voulez vous envoyer un message a quelqu'un dans la cité ? Je vais envoyé un de mes hommes au palais pour prévenir que je suis ici.

Après tout, ils sont payé pour prendre des risques.

Elle secoua négativement la tête. Que cet homme l'exaspérait.

- Merci beaucoup de l'offre, mais je sais prendre soin de moi même. Je n'aurai pas besoin d'aide.

Elle interpella le second garde à la porte, quelque chose de plus important la préoccupait, elle avait envoyé Yilla à la maison, si il lui arrivait quelque chose .... un frisson la parcouru. Ca serait entièrement sa faute, elle ne se le pardonnerait pas.

- Yilla est partie dans quelle direction ? La maison?

L'homme hocha la tête sans répondre, il regardait au loin, elle suivit son regard et ses yeux s'agrandir, on voyait les vagues d'ici, elle rabattu le capuchon de sa cape sur son visage et se tourna vers Rindel.

- Je crois que vous ne soyez pas en sécurité mon ami. A votre place je ne resterai pas ici.

Il haussa les épaules quand elle refusa. Si elle ne voulait pas d'un coup de main pour protéger ses esclaves, tant pis pour elle. Comme elle s’apprêtait a sortir, il la regarda un instant.

-Vous comptez vraiment partir comme ça ? Toute seule a la recherche de votre fille ? Vous devriez au moins prendre quelques hommes avec vous, au cas ou, pour vous aider si vous avez des ennuis avec les rafales.

Non pas qu'il se souciait d'elle, mais elle avait le contrôle du marché, donc ça facilitait les choses pour la vente et l'achat d'esclaves. Si elle venait a disparaitre, plein de petits marchands allaient se disputer le contrôle, qui a se couler les navires mutuellement, et plein de bonne marchandise serai perdue.

Elle sorti un petit pendentif de sous sa robe qui représentait un tout petit sablier et le serra dans le creux de sa main. Une pure superstition, un cadeau de sa mère, un porte chance.

- Et bien suivez moi si vous tenez à ma sécurité à ce point.

Elle inspira profondément et rabattit sa capuche sur son visage avant de sortir d'un pas décidé. A peine dehors elle sentit le vent décidé à l'emporter, elle résista de toutes ses forces et se dirigea à pas lents vers sa demeure.

Afieloth se garda de marmonner des imprécations et lui emboita le pas. Il resserra les pans de sa cape autour de lui quand il passa la porte pour aller affronté les éléments. Il fut surpris par la force du vent. Avec la soudaineté de la chose, un vent pareil laissait présager des heures sous un vent d'une force remarquable. Luttant contre la force de l'air, il s'approcha de la jeune femme pour éviter de la perdre. Dans un accès de bonté, il essaya de s'interposer entre le vent et elle, pour essayer de faire quelque peu rempart de son corps. Certes, ça n'avais que peu d’efficacité, mais tout de même. Il lui cria presque, pour se faire entendre malgré le bruit des bourrasques.

-Où va-t-on ?

- Chez moi, j'y ai envoyé la petite !

Elle lui répondit de la même façon, le vent donnait l'impression que le port était rempli d'esprit qui hurlaient à la mort. Ses cheveux volaient dans tous les sens, la pluie commença à tomber. Même les premières gouttes n'étaient pas douces, elle n'avait vu de tempete monter d'intensité aussi vite, mais ca lui rappelait les histoires que son père lui racontait à Ragis et elle le soir pour leur faire peur. Cela commençait toujours ainsi, par une tempete venue sans s'anoncée, puis les monstres suivaient et les héros courageux qui les combattaient.
Mais Messire Rindel avait tout, sauf l’étoffe d'un héro, et elle... et bien elle, elle perdait tout ses moyens quand il s'agissait de Yilla. Elle hurla son prénom plusieurs quand soudain, elle fit un bon de côté se retrouvant dans les bras de Rindel en poussant un hurlement, un morceau de toit venait de tomber à l'exact position où elle était une seconde avant.

Dans des circonstances plus paisibles, il aurai levé les yeux au ciel, avec l'air de dire que ça réponse était d'une inutilité absolue. Et pour le coup, elle l'était, il ne savais pas vraiment où elle pouvait bien vivre. Mais il se garda de faire des commentaires, avec la tempête, et la petite dehors, c'était superflu. Il suivit donc la jeune femme, braillant le nom de Yilla a intervalles régulier, balayant les moindres recoins où elle aurai pu s'abriter du regard. Il tendait l'oreille, mais seul le vent lui répondait. Puis soudain, un bruit, et Louve près de lui. Par réflexe, il l'entoura de ses bras et les fit pivoter pour s'interposer entre la source de bruit, et la jeune femme. Après une seconde, il regarda en arrière et vit la toiture au sol, il reporta son attention sur Louve.

-Ça va ?

Il attendis qu'elle lui eu répondu, puis ils reprirent leur marche.

-Il faut la trouver rapidement, plus ce sera long, plus elle sera en danger. Vous avez une idée de l'endroit où elle a pu se réfugier si elle n'a pas eu le temps d'arriver chez vous ?

Louve était un peu sous le choc. Elle fit un petit signe positif de la tête en réponse à la question de Messire Rindel. Puis elle se mit à réfléchir à la seconde réponse. Elle lui avait interdit d'avoir des amis, elle voulait qu'elle étudie et se repose. Elle savait bien que Yilla ne lui obeissait pas vraiment, mais du coup, elle devait le faire dérière son dos, elle n'avait donc aucune idée de l'endroit où l'enfant aurait pu aller. C'était de sa faute, elle s'en voulait déjà.

- Je ne sais pas. Elle doit être à la maison, elle doit l'être.

Elle enjamba des débris à terre et reprit sa marche avec plus de conviction. Elle la retrouverait.