Non loin du campement

-Ca doit être une danse bien dangereuse.

Dit elle amusée. Puis elle regarda son amie partir un peu surprise il était rare qu'Acelane s'éloigne lors d'un combat. Elle reporta son attention sur le combat. Léto prenait l'avantage sur Jared. C'était un peu trop évident, aucune surprise. Elle bailla et regarda surprise la pomme qui apparut comme par magie avec Acelane. Elle souria et fit non de la tête.

-Non merci, j'ai prit le thé avec mes pères.

Elle croqua dedans à pleine dent puis, la pomme toujours dans sa bouche, les mains libres, elle sorti de sa robe un parchemin et le lut attentivement.

- Tient donc, que penses-tu des esclaves de Weelgrin ma chère? J'ai l'impression que nous allons en voir débarquer sous peu !

Elle lui tendit le papier. C'était un accord commercial pour la vente d'esclave Weelgrans en Adskaa. Peu être avaient-ils une autorisation de l'un des Pères pour ce genre de chose, mais cela aurait énormément étonné Acelane. En Adskaa, les esclaves renonçaient d'eux-mêmes à leur liberté. On ne forçait personne à vivre ce genre de chose. Bien entendu pour beaucoup il était préférable de vivre esclave que sans honneur. En Weelgrin, l'homme était semblable à une marchandise, comme les épices et les tissus. Ils traitaient bien mieux leur monture que ces hommes. Bref, voir arriver ce genre de comportement scandalisait la petite fille qu'elle était.

- Je les ai pris aux deux hommes là bas prés de pom....

Elle voulu indiquer l'endroit d'un mouvement du menton mais c'était peine perdue, ils n'étaient plus là.

Le combat se termina et elle regarda les athlètes partir...laissant ses yeux sur détaillant les muscles des Messieurs puis surprise, elle sursauta et se tourna vers son amie, lui prit le manuscrit des mains et le regarda avec intérêt. Ses doigts se crispèrent sur le papier au file de la lecture...

-C'est un parjure....cela va en l'encontre de nos croyances. Je suis outrée ! Jamais je ne laisserai pareil chose se produire. Suis moi, allons voir mes pères !

Dit elle en se levant, droite et décidée.

Elle finit sa pomme et se leva sans se presser. Il allait falloir expliquer aux Pères pourquoi elles se trouvaient ici. Elle avait comme le pressentiment que ça allait lui retomber dessus, même si en définitive, c'était bel et bien son idée.

- J'essaierai de retrouver les deux marchands plus tard, je me souviens trés bien de leur visage.

C'était un don qu'elle avait. Une mémoire exceptionnelle à la fois des personnes, des évènements et des discussions. Elle était persuadée qu'on avait du l'entrainer à ce genre de choses quand elle était enfant.

Alyssandre n'allait pas passer ça, ah ça nan ! Elle avançait d'un pas décidée.

-Ils ne se rendent pas compte de ce qu'ils font ou quoi ? C'est insensé...Hum oui Mes pères voudront voir ses deux marchants. Je n'en reviens pas !

Elle était très en colère.

- J'ai l'impression de voir deux forces s'opposer de plus en plus dans ce pays. Ceux qui veulent le libre échange de marchandises avec les voisins et ceux qui veulent tout simplement les écraser. N'y a-t-il donc personne qui ne soit satisfait de notre situation?

Elle irait en toucher deux mots au premier ministre il avait toujours des conseils avisés. Et elle avait toujours des envies de bougeotte, même si on ne lui en confiait pas la mission, elle irait fouiner dans le campement pour en apprendre plus sur tout ça.

-Crois moi Acelane, il y aura toujours des insatisfait de ce que l'on a. C'est comme ça....la nature humaine. Mais sur ce point je suis bien d'accord avec toi.....

Alyssandre énervait faisait des grands pas et donc elles arrivèrent bien vite devant la tente royale, le garde reconnaissant en les deux jeunes filles des suivantes de la Mehen les laissèrent entrer et il se permit même de faire un clin d'oeil a Acelane, remarquant cela la jeune reine se tourna surprise vers Acelane et se permit de lui chuchoter en même temps qu'elle se lavait les mains.

-...Phobos ?

Elle était juste à ses côtés, se lavant les mains elle aussi, elle lui répondit dans un souffle.

- Ce n'est pas ce que tu crois !

Mais ça ne l'empêcha pas de rougir. En général elle coupait court à tout espoir des hommes envers elle, mais il fallait bien avouer que ce n'était pas évident avec Phobos. Il était de la même condition qu'elle, jeune, plutôt séduisant, et il ne se comportait pas comme tous les adolescents. Il ne vantait sans cesse ses qualités imaginaires, il ne cherchait jamais à l'aider plus que de raison, voulant la faire passer pour une incapable. Non elle n'avait rien à lui reprocher, ce qui, au final, l’embetait bien.

- Allons vite trouver tes pères, cette affaire ne peut pas attendre.

Et il fallait surtout changer de sujet et très vite. Elle qui avait des réserves à la base sur cette visite officielle qui allait sans doute poser des questions sur l'objet de leur présence à l'entrainement, elle avait maintenant hate d'y aller.

-Phobos ?

dit elle comme si elle ne réalisait pas....Ils étaient complétement opposés et Alyssandre se demandait encore comment elle pouvait s'intéresser a lui....enfin ceci n'était pas son problème. Elle passèrent la porte de la tente commune...personne...

-Que fait-on ? Nous allons nous changer et on fait demander mes pères ? Ou bien nous partons a leur recherche directement ? Il serait lus judicieux de se changer, je pense. Comme ça ils ne pourront se douter que j'étais a l'extérieur sans grosse protection....Tu en penses quoi ?

Elle évita soigneusement la première question. Elle fut soulagée de ne pas voir les pères dans la tente. Enfin... sauf si cela signifiait qu'ils s'étaient appercu de l'escapade de la princesse et qu'ils étaient à leur recherche.

- Enfin un peu de bon sens Princesse.

Elle lui fit un clin d'oeil moqueur.

- Changeons nous, c'est une bonne idée.

-Bien alors aide moi.

La tenue de la Mehen était tellement compliquée qu'elle ne pouvait la mettre seule. Trop de tissus de voile, de systèmes de noeuds, quand a la coiffe n'en parlons pas. Elle commença a se défaire. En souriant doucement a son amie.

-Non mais Phobos qu'en même !

- D'accord.

Elle avait pas le choix, mais elle aimait faire comme si c'était le cas.
Elle se plaça dérrière son amie et entreprit de l'aider à se vêtir. A la mention de Phobos elle tira un peu plus fort que d'habitude les ficelles dans le dos d'Alyssandre.

- Oui ! Phobos !